Fête du Nouvel An à Hô Chi Minh-Ville

Barque sur le fleuve

Pour offrir à ses habitants, à des Viêt kiêu ou touristes étrangers un Têt joyeux et distingué, Hô Chi Minh-Ville accélère en ce moment ses derniers préparatifs dont la, fête du Réveillon, la fête du banh tet (gâteau de riz gluant farci de viande, d’haricot de forme cylindrique et cuit à la vapeur), les floralies…

La fête du Têt, le nouvel an vietnamien

Le coup d’envoi aura lieu le 30 janvier avec les floralies, jusqu’au 6 février (soit du 23e au 30e du calendrier lunaire). Cette manifestation se déroulera simultanément sur 4 sites : les parcs du 23 septembre, Gia Dinh et Lê Van Tam et la nouvelle cité Phu My Hung. Une grande quantité de fleurs et de bonsaïs en provenance de Bên Tre, Dông Thap, Tiên Giang, voire de la capitale Hanoi, y seront exposées. D’autres marchés aux fleurs seront aussi aménages dans la rue Trân Xuân Soan (7e arrondissement), le parc Lanh Binh Thang (11e), Bên Binh Dông (rue Trân Van Kiêu, 6e arrondissement).

Dans le Jardin botanique de la ville, qui accueille chaque année un grand nombre de touristes et d’élèves, un riche programme a été conçu : cirque d’éléphants, marionnettes, exposition de plateaux traditionnels aux 5 fruits, jeux populaires… L’occasion aussi de découvrir les nouveaux locataires du zoo municipal : 2 pangolins sud-africains, des zèbres et des antilopes. Elèves et visiteurs en groupes bénéficieront d’une réduction du droit d’entrée.

La Compagnie générale du tourisme de Saigon (Saigontourist) se charge de l’embellissement de la ville pour célébrer le passage à l’Année du Rat. Jusqu’ici, dans les principales rues du centre-ville, où auront lieu des festivités, la façade de nombre de maisons et buildings est déjà richement décorée. Pour cette année, Saigontourist prépare également plusieurs événements gastronomiques pour ses clients. Ces derniers pourront déguster nombre de plats délicieux, en regardant le feu d’artifice.

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 Situé à côté du fleuve Saigon et près du Musée de la municipalité (un des 4 points de tir des feux d’artifice), l’hôtel Majestic verra converger vers lui les amateurs du dîner de réveillon. Pour l’occasion, l’hôtel propose un buffet des fruits de mer dans son Cyclo café, un gala dîner au AB&Breeze Bar et des grillades asiatiques et européennes au restaurant Serenade.

L’hôtel Rex dispose quant à lui d’une carte revisitée en conséquence avec un buffet où les spécialités du Têt seront à l’honneur. Le groupe Quê Huong (6 hôtels et un restaurant) mise sur les activités culturelles traditionnelles. Ses clients bénéficieront d’un gala-dîner vietnamien où des traits typiques du Têt traditionnel seront présentés.

Pour ceux qui veulent accueillir le réveillon en famille ou avec des amis, ils peuvent penser aux hôtels Dê Nhât, Bông Sen Saigon ou au village touristique Binh Quoi pour une dépense modeste (de 100.000 dôngs à 450.000 dôngs par personne).

La fête du Têt, le nouvel an vietnamien

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Le 22 janvier, selon le calendrier chinois, nous entrerons dans l’année du Singe. Pour les Vietnamiens, le passage au nouvel an chinois est l’occasion d’une célébration particulière, la fête du Têt, au cours de laquelle les esprits des ancêtres reviennent sur terre le temps d’une unique journée. Au Vietnam et partout où réside sa diaspora, on fête l’événement à grand renfort de fleurs, de pétards et de banh chung. Petit tour d’horizon du nouvel an vietnamien…

Des chiffres et des bêtes

Depuis la nuit des temps, les Vietnamiens (inspirés des coutumes chinoises) et de nombreux peuples d'Asie (influencés aussi au cours de l'histoire par les traditions de l'Empire du Milieu) ont pris l'habitude de calculer le temps qui passe selon un calendrier lunaire basé sur l'astrologie chinoise. D'après celle-ci, les années sont identifiées par des noms d'animaux réels ou mythiques (cochon, rat, chien, cheval, serpent, dragon…) et non par des numéros (2002, 2003, 2004…), comme c'est le cas en Occident. Difficile d'imaginer deux traditions si différentes, et pourtant l'Extrême-Orient et l'Occident ont un point commun : la sempiternelle référence aux astres. Quoi de plus sûr que des astres ! Ceux-ci ne sont-ils pas la garantie de l'immensité du Temps ? Même Jules César fit réviser le calendrier romain par un astronome qui établit le calendrier julien, utilisé jusqu'en 1582, date à laquelle le pape Grégoire XII le corrigea donnant naissance au calendrier grégorien. C'est ce dernier que l'Europe, puis le Nouveau Monde ont adopté avant de le transmettre au reste de la planète, Chine et Vietnam inclus.
C'est ainsi qu'aujourd'hui des pays d'Extrême-Orient, de tradition bouddhiste, ont adopté le vieux calendrier grégorien universel qui s'est superposé (sans l'exclure) au vieux calendrier chinois. Les deux calendriers cohabitent aujourd'hui sans heurts, comme le ying et le yang, en somme. On peut le dire : le premier est technique et pratique, le second est culturel et spirituel. Ils se complètent bien. Même si le 1er janvier est fêté à Pékin comme à Paris, à Hanoi comme à Madrid, le vieux calendrier chinois est toujours respecté et honoré quelques semaines plus tard. Cette année le nouvel an chinois sera fêté le 22 janvier 2004. Pour les joyeux fêtards, voici l'occasion de célébrer deux fois le nouvel an, de faire deux fois la fête dans le même mois !

Le rythme de la Lune

Ainsi le 21 janvier 2004, à minuit, des millions de Chinois, de Vietnamiens, et d'Asiatiques vivant en Asie ou éparpillés dans le monde fêteront ce changement. Ils célèbreront l'entrée dans l'année du Singe, un animal symbole d'intelligence, dit-on. Le 22 janvier sera donc le premier jour de l'année (chinoise et vietnamienne). Tous les Asiatiques suivent-ils cette coutume ? Non, les Laos et les Khmers obéissent à un autre calendrier. Pour affirmer leur identité, les Vietnamiens ont personnalisé ce nouvel an chinois, en l'appelant le nouvel an vietnamien. Celui-ci est calqué sur la coutume chinoise et l'occasion d'une très grande fête, la plus grande fête qui soit dans le calendrier du Vietnam. Elle commence avec la première lune, quand le soleil pénètre dans le signe des Poissons, soit entre le 20 janvier et le 19 février. Chaque année la date change, sans jamais sortir de cette limite. Au Vietnam, la fête du Têt marque également l'arrivée du printemps, d'où son nom vietnamien qui signifie « fête de la première aurore ». Aujourd'hui comme autrefois « pauvres et riches s'arrangent pour suspendre leurs travaux habituels et s'adonner aux réjouissances ».

La plus grande fête du calendrier vietnamien

Les Vietnamiens en profitent pour prendre leurs vacances à ce moment-là : trois jours fériés, mais beaucoup prennent une bonne semaine (et même plus). À Saigon, à Hanoi, à Hué, partout, les bureaux de l'administration ferment leurs portes, les hôtels affichent complet, les transports publics sont noirs de monde. Le premier jour du nouvel an vietnamien s'accompagne de pratiques particulières. Dans les pagodes, du santal brûle dans les encensoirs. À Hanoi, à Saigon, à Paris (dans le quartier chinois du 13e arrondissement), à San Francisco, les curieux peuvent admirer la procession du dragon. Fait de carton et de tissu rouge (une couleur bénéfique), le corps de cet animal mythique vénéré en Asie (il est symbole de force et de puissance) peut mesurer jusqu'à 40 m de longueur. Il est souvent porté par un groupe d'hommes dont on ne voit que le bas des jambes. Pas de nouvel an chinois ou vietnamien, sans cette danse du dragon.
La fête du Têt est le grand moment de l'année vietnamienne, le seul, selon la tradition, où les âmes des morts reviennent sur terre. Pas question de rater pareil rendez-vous avec les esprits des ancêtres. Les vivants doivent impérativement être présents pour les recevoir dignement, debout devant l'autel des ancêtres, l'air grave si possible. Dans chaque maison vietnamienne (ou appartement), dans chaque village, l'autel des ancêtres constitue le centre de gravité spirituel de la famille, du clan, de la lignée. Il consiste en un meuble plus ou moins important, où sont exposées à longueur d'année quelques photos des parents défunts (parfois jusqu'aux arrière-arrière-grands-parents), des bâtonnets d'encens, des coupelles contenant des fruits et des objets chers aux défunts. Plus la famille est aisée, plus l'autel est imposant. Dans certains villages, les villageois se cotisent pour édifier une maison dédiée au culte des ancêtres, ouverte à l'ensemble de la communauté (nos ancêtres les Romains n'avaient-ils pas aussi une pièce spéciale consacrée aux dieux lares et aux ancêtres ?). Un voyageur français le notait déjà vers 1875 : « L'Annamite n'a qu'une seule croyance, une seule foi : son véritable culte est celui des ancêtres dont les mânes veillent sur sa famille et la protègent. Le renouvellement de l'année est célébré par une grande fête, dont les morts sont l'unique objet ».

Le voyage des âmes des ancêtres

Bien que vivant hors du temps, les ancêtres sont ponctuels : l'heure c'est l'heure. À minuit pile, dans la nuit du 21 au 22 janvier 2004, leurs âmes arriveront sur terre. Leurs descendants doivent préparer au mieux leur accueil. Les maisons doivent être soigneusement rangées, les pièces balayées, les meubles dépoussiérés. Des longs papiers rouges avec des caractères noirs sont souvent accrochés à l'extérieur pour égayer le décor. Rien n'est trop beau pour recevoir les âmes des ancêtres. Pendant longtemps, les Vietnamiens faisaient exploser en rafale des pétards pour chasser les mauvais esprits. Cette pratique n'a pas tout à fait disparu, bien qu'elle soit officiellement interdite par le gouvernement vietnamien en raison des nombreux accidents mortels survenus dans le passé.
À défaut de pétards, il reste les fleurs. Avant et pendant le Têt, les marchés débordent de fleurs. Les plus achetées sont au Sud les branches d'abricotier (canh maï) aux fleurs jaunes, et au Nord les branches de pêcher (canh dào) aux fleurs roses. Les familles se réunissent à la maison. Les parents, les proches et les amis se rendent visite. Les femmes confectionnent le banh chung, un délicieux gâteau de riz gluant, garni d'une farce composée de viande de porc, de haricots écrasés, le tout arrosé d'une sauce de soja ou de nuoc mam, la sauce nationale à base de saumure de poisson.

À faire et à ne pas faire

Le jour du Têt, il y a des choses à faire et d'autres à éviter, question de croyance et de superstition. La première personne qui franchit la porte d'une maison ne doit pas être n'importe quel bon à rien, mais une personne agréable, sympathique et fortunée si possible, car celle-ci apportera prospérité et bonheur au foyer visité, pendant les 365 jours qui suivent. Si on frappe donc chez vous le 22 janvier à l'aube, demandez bien qui est là avant d'ouvrir. Si c'est votre pire ennemi, celui qui a tout raté et vous porte la poisse, n'ouvrez surtout pas !
D'autres conseils encore : évitez de vous quereller et de jurer. Pour les couples au bord de la crise de nerfs : il est interdit de casser de la vaisselle surtout si celle-ci est de la porcelaine de Hué !
Selon l'astrologie chinoise, sont du signe du Singe les personnes nées : entre le 25 janvier 1944 et le 12 février 1945, entre le 12 février 1956 et le 30 janvier 1957, entre le 30 janvier 1968 et le 16 février 1969, entre le 16 février 1980 et le 4 février 1981 et entre le 4 février 1992 et le 22 janvier 1993.

Où fêter le Têt en région parisienne ?

- Chaque année, le nouvel an chinois est l’occasion de défilés hauts en couleur, notamment dans le 13e arrondissement de Paris, avenue de Choisy. Mais l’entrée dans l’année du Singe a ceci de particulier qu’elle se déroule pendant l’année culturelle de la Chine en France. Pour marquer l’événement, les traditionnels défilés auront lieu comme d’habitude dans le 13e, pendant toute la semaine suivant le nouvel an, mais un défilé du dragon exceptionnel descendra les Champs-Élysées samedi 24 janvier, à partir de 14 h, avec moult chars, marionnettes et plus de 5 000 figurants.
 
- Le 24 janvier également, L’association générale des étudiants vietnamiens de Paris organise à Issy-les-Moulineaux son Festival du nouvel an vietnamien, dans le Palais des arts et des congrès, qui accueille chaque année le Festival des globe-trotters d’ABM. Dans l’après-midi, produits artisanaux, démonstrations artistiques et d’arts martiaux, chants traditionnels, etc. Puis en soirée, un spectacle de chants, danses et théâtre (entrée : de 14 à 21 €) précédera un grand bal qui durera jusqu’à l’aube (entrée : 16 €). Renseignements et billetterie auprès de l’association, tél. : 01-45-88-74-70.
 
- Le 31 janvier, rendez-vous au siège de l’Unesco pour une grande fête du Têt organisée par l’Union générale des Vietnamiens de France (UGVF). À partir de 20 h 30, soirée musicale folklorique, avec buffet et bar. Unesco, 7, place de Fontenoy, 75007 Paris. Entrée : 20 € sur place, 25 ou 30 € sur réservation (conseillée !). Renseignements auprès de l’UGVF, tél. : 01-42-72-39-44.

- Bureau d’information Vietnam et Actions-visas

69, rue de la Glacière, 75013 Paris. Tél. : 08-92-70-77-10. Internet : www.cap-vietnam.com. Ouvert du lundi au vendredi de 9 h 30 à 12 h et de 13 h 30 à 18 h 30, et le samedi de 9 h 30 à 13 h. Ce bureau, tenu par des Vietnamiens parlant un français impeccable, sert d’office de tourisme du Vietnam à Paris. On y délivre toutes sortes d’informations utiles sur le pays, et l’on pourra éventuellement vous renseigner sur la fête du Têt à Paris.
- Pour connaître toutes les manifestations organisées à l’occasion de l’année de la Chine en France, rendez-vous sur le site internet www.anneedelachine.org.
- En plus d’infos culturelles et pratiques sur l’Asie, le site www.eurasie.net propose une sélection de cartes de vœux virtuelles pour l’année du Singe.

 

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